C'est là que tout se joue!

La réadaptation fonctionnelle intensive se déroule sur une période de 10 semaines maximum pour un adolescent ou un adulte et de 12 semaines pour un enfant, le tout en fonction des résultats obtenus.

À raison de trois séances par semaine, elle a lieu à votre centre de réadaptation local et peut inclure des rendez-vous avec un audiologiste, un intervenant psychosocial un orthophoniste. Il est également possible que vous ayez à rencontrer de nouveau l’équipe d’audiologie de l’hôpital pour des ajustements de programmation. 

Cette étape est cruciale. C’est au cours de cette période, si vous vous engagez sérieusement et si vous collaborez bien, que vous irez chercher le maximum de votre implant cochléaire. Il importe donc de travailler fort et de suivre les consignes à la lettre, car tous vos efforts seront largement récompensés.

Pendant ces semaines de dur labeur, un conseil : reposez-vous bien entre chacune des séances. C’est le moment de prendre soin de soi et de bien s’entourer. Concentrez-vous sur ce que vous avez à faire pour améliorer votre audition et laissez tomber ce qui est moins important… parce que rien ne compte plus que votre audition en ce moment! La réadaptation fonctionnelle intensive changera la donne et vous ouvrira les portes d’un avenir meilleur où vous profiterez pleinement des nouveaux sons entendus. Le jeu en vaut vraiment la chandelle! 

Une fois la réadaptation fonctionnelle intensive terminée, des visites de suivi sont planifiées au Centre universitaire de santé McGill (CUSM) de Montréal ou au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Québec-Université Laval à Québec jusqu’au douzième mois suivant l’intervention chirurgicale. 

Après la première année postopératoire, vous serez responsable de vos suivis qui auront lieu chaque année ou tous les deux ans, suivant vos besoins.
 

À quoi s’attendre?

Malgré sa conception exceptionnelle, l’implant cochléaire ne redonne pas une audition normale. Les résultats obtenus varient beaucoup d’une personne à l’autre. Il est donc impossible de prédire avec certitude comment vous, personnellement, vous entendrez. 

Une fois installé, l’implant cochléaire est programmé de façon optimale. Il y a cependant un hic : les équipes d’experts que vous rencontrez n’ont aucun contrôle sur le fonctionnement de votre nerf auditif, de vos voies auditives centrales ou de votre région corticale auditive, qui jouent un rôle important dans la qualité des sons que vous percevrez.   

Lorsqu’une personne est admise au programme Programme québécois d’implants cochléaires, elle l’est pour les bonnes raisons. Les chances qu’elle entende mieux sont donc grandes. Qui plus est, les indices que procure l’implant complètent l’information visuelle de la lecture labiale, ce qui favorise une meilleure communication. 

Tous les porteurs d’un implant cochléaire peuvent entendre des sons et sont capables de faire la distinction entre des sons courts ou longs, forts ou faibles. La plupart d’entre eux peuvent aussi distinguer les sons aigus ou graves. Ils reconnaissent plusieurs sons de la vie quotidienne comme les sonneries (porte d’entrée, téléphone, four, etc.), le ronronnement du lave-vaisselle ou du réfrigérateur, les voitures, les oiseaux, les avions, l’eau qui coule, les pas dans un couloir ou sur la neige, les touches d’un clavier, le jappement d’un chien, les rires et les cris des enfants, le vent… La beauté de la chose, c’est que la liste de ce que vous pourrez entendre et reconnaître est infiniment longue!

En ce qui concerne la perception de la parole, il est difficile de prédire comment vous la percevrez après avoir reçu l’implant. Pratiquement tous les porteurs d’implants « entendent » ce que les gens disent, mais, en revanche, il leur faut du temps avant de bien « comprendre » ce qu’ils disent. En effet, pour percevoir adéquatement la parole, il est primordial de bien distinguer les voyelles, les consoles, les syllabes, les mots, puis les phrases. La compréhension de la parole est acquise progressivement au cours de la réadaptation et de l’utilisation du processeur à temps plein. D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’il vous sera recommandé de cesser de porter votre prothèse auditive conventionnelle si vous en portez une à l’autre l’oreille. Toutes les chances doivent être mises de votre côté pour retirer le maximum de l’implant cochléaire.

La lecture labiale est encore d’une aide précieuse, même avec un implant cochléaire. Cependant, la plupart des implantés arrivent à comprendre des mots et des phrases complètes sans y avoir recours, notamment lorsqu’ils parlent au téléphone avec des gens qu’ils connaissent bien. Certaines personnes arrivent presque à tout comprendre sans lire sur les lèvres, mais elles sont plus rares. La beauté de la chose, c’est que tous les porteurs d’un implant cochléaire notent une amélioration importante de leur habileté à suivre une conversation avec le support de la lecture labiale. Les échanges quotidiens sont ainsi grandement facilités, car ils demandent beaucoup moins d’efforts.

Vous avez encore des questions après avoir lu tout ce qui précède? C’est parfaitement normal! Nous vous invitons à consulter la section Questions et réponses du Centre québécois d’expertise en implant cochléaire. Vous y trouverez certainement de précieux renseignements concernant l’écoute de la musique et de la télévision, les sorties au théâtre et au cinéma, les réunions et les rencontres de travail, et bien d’autres encore!

Lien vers la section Questions et réponses : https://www.chudequebec.ca/patient/maladies-soins-et-services/traitements-et-examens/examens/evaluation-pour-un-implant-cochleaire.aspx